La tête dans les bagages et dans les nuages...

Le temps de la décison de partir révolu, il faut laisser la place à l'idée pour se plonger dans le concret.

Les listes s'allongent, criblées de mille anotations, les tirets se juxtaposent, les mots s'entrechoquent ou s'entrecroisent pour noircir le papier. Tous ces mots, on aimerait bien pouvoir rapidement les barrer pour pouvoir dire: "Ca, c'est fait!" Car partir loin et pour longtemps demande de réfléchir correctement à ce que l'on met dans les tiroirs de nos sacoches!

Alors on passe commandes, on feuillète les catalogues, on prend des renseignements, on essaye, on mesure, on pèse... Et quand tout est déballé, on se dit qu'il faudra bien que tout tienne dans nos bagages. On laisse donc le superflu de côté, on compare objets, vêtements, livres, pour être sures que chaque chose emportée soit des plus lègère. On choisit notre garde robe, réduite mais performante pour qu'elle nous permette de nous adapter à toutes les conditions climatiques rencontrées.

Et puis quand ces choix sont faits, c'est l'heure de la logistique qui a sonné. Il faut ruser pour faire entrer notre volume, pourtant peu important, dans l'espace de nos besaces: Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place!

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Pour les vélos, la stratégie reste la même: On démonte, on dégonfle, on emballe, on scotch, on emboite, et...on croise les doigts pour que nos fidèles destriés arrivent à bon port sans casse.

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Et puis on souffle un peu, et l'idée du départ refait surface. Le temps des préparatifs, la tête dans les bagages, l'esprit trop occupé par tout ce qu'il y a à gérer, on avait presque oublié qu'on fait tout ça pour s'en aller. On avait presque oublié que les lieux dans lesquels on a tout préparé, c'est ceux-là même qu'on va quitter. On avait presque oublié que même pendant sa préparation, le voyage a déjà commencé...

Alors, fatigués mais heureux, on regarde les bagages, et on se projète dans notre rêve, la tête dans les nuages.