De Savannaket au Cambodge

  Nous laissons derriere nous Savannaket, sans quitter pour autant le Mekong que nous longeons en empruntant une piste de terre. Nous traversons de petits villages bien isoles, et traversons des paysages plus changeants que ceux de la route 13. Nous pedalons dans un environnement proche de paysages africains: nous nous attendrions presque a voir apparaitre une girafe au milieu de ces plaines aux herbes jaunes ponctuees de hauts palmiers.

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  Sur cette piste nous avons l'occasion de voir un stupa tres ancien. Les locaux viennent y prier avec ferveur et y deposer des offrandes.

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  Retour sur la route 13, qui ne nous surprendra pas beaucoup... L'itineraire est ponctue de villages et des "Sabadee" lances a tout va.  Arrives a Kong Sedon, nous prenons la direction de Salavan, plus a l'ouest du pays, sur 80km de piste poussiereuse, mais traversons des zones tres reculees, ou enfants et parfois meme adultes nous regardent curieusement. La surprise est pour eux tellement grande que les "Saba dee" se font bien plus rares...

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   Maquilles de la tete aux pieds de cette fine poussiere, nous essuyons plusieurs refus dans les guesthouses dans lesquelles nous cherchons a nous loger! Depuis Salavan nous montons sur le plateau des Boloven en effectuant 1000m de denivele, mais en profitant des champs de fleurs et de leurs couleurs.

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   Malgre les commentaires ditirambiques que nous avions lus sur cette region, nous ne trouverons malheureusement pas beaucoup de variete dans les paysages traverses. Malgre tout nous passons notre derniere nuit 2010 dans une guesthouse familliale au milieu d'une plantation de cafe pres de Paksong. La fabrication du cafe le plus cher du monde etait une partie tres interressante. Nous assisterons a la cueillette, la torefaction et aux differentes etapes de preparation du cafe.

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   Le lendemain nous devalons les 1000m de denivele pour rejoindre la route 13, apres etre aller admirer de belles cascades.

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   Nous atteindrons ensuite, grace a un bac, le village de Champasak, qui se trouve sur la rive ouest du Mekong.

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   Ce village est tres calme. Belles et larges vues sur le Mekong et coucher du soleil sur le fleuve nous incitent a rester a Champasak quelques jours. Nous en profitons aussi pour aller visiter les vestiges du temple khmer de Vat Phou.

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  C'est ici que nous rencontrons aussi Julie et Arno (http://sevaderailleurs.free.fr/), deux tandemistes francais avec qui nous sympathisons et qui seront un peu plus loin nos compagnons de route. Retour sur la rive est du fleuve pour avaler 130km d'asphalte et de paysages monotones jusqu'aux 4000 iles, ou nous rejoingons Arno et Julie qui nous devancaient d'une journee.

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Nous joignons l'ile de Don Det en pirogue. Ambiance relaxe sur cette ile ou nous habiterons dans un bungalow sur pillotis surplombant le Mekong: Rythme lent, scenes de peche, siestes dans les hamacs, coucher du soleil et repos seront au rendez-vous! Nous savourons ces deux jours hors du temps sur cette ile assez touristique, mais qui a su garder une vie locale assez preservee.

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  La vie sur l'ile est une fois sera la synthese parfaite du rythme de vie qui regne dans l'ensemble du pays. C'est en tous cas l'image que nous garderons de ce pays calme mais parfois endormi... Une quietude bien appreciable, mais qui pose quand-meme question lorsqu'on sait que le Laos ne produit qu'une seule recolte de riz par an, alors que son voisin vietnamien en produit trois a quatre par an...Au dela de la question de la productivite pour ce qu'elle a d'economique, cela met en evidence la question de la survie, et de la nourriture qui manque souvent dans les familles. Quand on voit que de part leur culture, leur rythme de vie influe sur les problemes alimentaires, on se dit qu'on aimerait finalement bien voir les Laos un peu plus actifs, et ainsi savoir que ce pays aux milles sourires restera a jamais bien vivant...