De Pedma a Sertal.


  A la sortie de Pedma s'eleve un immense stupa de 70metres.

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Un homme nous invite a en gravir les etages. Nous le suivons sur de freles echelles, ou escaliers en bois, qui de l'interieur nous menent au sommet. Chaque palier contient une serie d'autels dedies a des divinites differentes. Nous progressons en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre pour cheminer d'un etage a un autre et arriver au point le plus haut, ou une sculpture de deux bouddha faisant l'amour trone. Depuis le haut nous avons une vue plongeante sur la vallee et la route qui nous attend. En bas, autour du stupa, des locaux gravent des mani (pierres gravees de mantras).

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 La visite etant tellement interressante, nous n'avons pas vu le temps s'echapper. Il est deja midi, nous avons fait 1,5km!!!
Plus loin, un champ de drapeaux etendus comme secherait du linge enveloppe une bonne partie de la montagne. Non loin de la se trouve un temple datant de 1400, dont une partie a ete detruite puis reconstruite en 1700.

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  Nous nous engouffrons dans une belle vallee tres sauvage, ou les couleurs d'automne des feuillus tranchent avec le vert des conniferes. Cela faisait bien longtemps que nous n'avions vu autant d'arbres... Les leiux sont paisibles, et c'est un reel bonheur de rouler au son des oiseaux qui chantent. De plus la circulation est quasi nulle, ce qui rajoute a notre joie de pedaler sur ce qui pourrait etre une piste cyclable! De tres beaux villages bordent la route. Les maisons-ferme aliant pierres et bois, sont de reelles forteresses et se dressent en tout en hauteur. Sur les balcons pendent des grappent d'orge qui sechent au vent. Les paysages alternent entre parties agricoles et cultivees et parties plus sauvages. Nous ne sommes plus ici chez les nomades, mais bel et bien chez les sedentaires. La vie y parrait moins rude... Nous sommes invites a boire un the au lait de yak et a manger du yaourt dans l'une de ces batisses. Un moment fort chaleureux...

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  Plus loin sur la route se trouve le site de Gyude Gompa fonde en 1520, seul monastere de la branche Kagyupa dans la vallee. Et plusieurs kilometres apres dure realite: Au beau milieu de cette jolie vallee preservee une ville nouvelle est en train de pousser. Hautes enceintes, murs en beton, travaux de force pour envahir l'espace le plus vite possible...Dans ce chantier on nous indique un hotel, mais nous refusons de nous y arreter et preferons aller planter notre tente plus loin, pres d'un petit cour d'eau qui fera office de baignoire pour nos corps plein de poussiere, histoire de rester dans l'ambiance paisible des lieux que nous avons traverse pendant la journee...
  Le lendemain la vallee s'etrique. Les arbres se font de plus en plus nombreux tandisque les villages disparaissent progressivement. Nous roulons avec une temperature elevee.

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 Le goudron devient du vrai chewing gum, et cela ne nous aide pas a reprendre de l'altitude dans la vallee que nous remontons maintenant. Les maisons ont change. Ce sont des facades blanches avec parfois des peintures murales (noeud de l'infini par exemple) qui s'offrent a notre regard. Alors que nous n'avons vu pratiquement personne sur cette route, l'arrivee a Namda se fait dans un cahot le plus total. Nous pedalons dans un flot de voiture et de motos. Des "hello" et de "Tashidelek" sont jetes a tout va... Nous comprenons plus loin qu'il y a eu un festival, et que tout le monde rentre chez soi, heureux de la journee passe, et certainement encore un peu imbibe de l'alcool qui a participe a feter l'evenement! Nuit tranquille apres l'effervescence de l'arrivee dans une petite guesthouse locale. Les cochons qui dorment dans le fond de l'etable ont eux aussi le sommeil lourd!
  Nous entamons la journee d'apres par une grimpette qui nous fait prendre plus de 600m de denivele en moins de 15km. Nous passons un col a 4000m, pour descendre vers la ville nouvelle de Zamkog. La il ne reste plus rien de typique. Les immeubles a etages se dressent a chaque coin de rue. Nous retrouvons des tenues occidentales portees par les chinoises: jupes courtes, jeans et talons hautes sont a l'honneur, alors que subsistent quand-meme les longues robes ceintrees des tibetaines...

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  Les trois autres jours de velo qui nous separent de Sertal nous offrent toujours de belles vues sur des villages typiques ou les scenes rurales se succedent. Nous traversons un village dans lequel de hautes tours sont erigees vers le ciel. C'est la premiere fois que nous croisons ce genre de construction qui semblent apparentees a des stupa, a moins que ce ne soit des greniers a orge. Nous n'en saurons pas plus a leur sujet...

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  Et le crochet de plusieurs jours que nous venons de faire nous amene enfin a Longkar Gompa, site monastique hebergeant plus de 8000 moines et nones bouddhistes. Les milliers de petites maisons des eleves sont accrochees a la montagne et en recouvre tout le cirque.

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Un grand temple est erige au coeur de cet espace, et trone sur la place centrale. Sur cette place c'est l'heure non pas de la soupe populaire, mais du yaourt populaire. Des bols sont distribue a la communaute. L'ambiance des lieux est toute particuliere. On y sent une reelle force. Le pourpre des tenues et du bois colore des maisons prend une place primordiale: Nos yeux boivent cette couleur lie de vin qui nous transporte presque jusqu'a l'ivresse, avant de reprendre la route et d'arriver a la ville de Sertal...